Notre carnet de voyage d'éternels voyageurs

De Antigua à Tikal

 

 

Encore un anniversaire familial, c’est le charme des «grandes familles»: Aloïs, notre ultime enfant fête ses 26 ans, déjà !! Nous le lui avions souhaité il y a 2 ans, sur le Machu-Picchu. Aujourd’hui c’est son frère Mayeul qui se joint à nous pour lui présenter tous nos vœux affectueux depuis ce lieu de rêve de l’ile de Caye-Caulker au Belize.

Bon anniversaire notre petit poussin…tricolore.

(les enfants du Guatemala sont fous de ces petits animaux et se les font offrir ainsi )

 

Depuis notre dernier « rapport » nous avons donc accueilli Mayeul qui nous accompagne durant ce dernier mois…de vacances (c’est vraiment sympa se sa part de supporter ses vieux parents!).

Première étape: Antigua, toute proche de Guatemala-city où seule Nathalie qui y a mis le pied, vu notre horreur des grandes villes… pourra décrire les quelques heures qu’elle y a passées; barbelés, policiers mitraillette au poing même dans les bus, magasins grillagés…bref que du bonheur!!!.

La Antigua, superbe ville coloniale, la plus belle du Guatemala (et la seule…); Mayeul est donc gâté pour ses premiers pas en Amérique Centrale. Les palais et églises sont en ruines, en particulier depuis le tremblement de terre de 1773, puis en 1976… mais les maisons ont toutes été rebâties et laissent découvrir le charme de leurs patios.

 Certains monuments imposants ont été restaurés, dont le magnifique couvent Santo Domingo transformé en hôtel de grand luxe qui a su intégrer de façon originale les ruines dans la rénovation en aménageant de nombreux salles en musées.
 Nous avons diné dans ce cadre somptueux à l’ambiance …monacale (une vie de chanoine en somme) mais chaleureuse, à la lumière de candélabres, au son de la musique monastique, et des serveurs à nos petits soins!!

Puis un autre diner dans une cave voutée avec les habitants de Guaté toute proche, venus passer le week-end, pour applaudir un interprète de chansons…sentimentales espagnoles, choisies par les dineurs qui, pour beaucoup, partageaient la vocalise du bel-canto

Superbes entractes avant de reprendre, à 3 cette fois, notre vie de routards.

Le lendemain: retour sur terre…ou plutôt «en l’air» avec une excursion à Pacaya, l’un des 2 seuls volcans encore en exercice sur les 36 dénombrés au Guatemala.
 La lave coule, toute proche, un vent du diable sur le col de la montagne, les pieds se foulent à tout instant sur le sol de laves rondes mais, pour l’installation confortable du preneur de «son et images», il suffit de s’asseoir sur le sol bien chaud; il est même parfois difficile d’y garder la main; aucune photo ne peut vraiment rendre l’expression de puissance… et de peur aussi , que donne le cratère en feu. Retour à la nuit tombée pour mieux apprécier la fusion.

Pour retrouver le calme, direction: le Lac Atitlàn, un autre cratère, énorme celui-là aussi mais éteint depuis des lustres et rempli d’eau après son effondrement (148 Km2). Indescriptible et majestueux.! Un volcan englouti entouré …d’autres volcans!

Le lac est cerné de nombreux petits villages à flans de coteaux. Ici 2 émotions particulières à vous faire partager:

— Les marchés de Santiago del Lago et de Sololá: 2 des villages du lac où les hommes rivalisent cette fois avec leurs épouses dans leur costume traditionnel composé d’un short long brodé d’oiseaux et de fleurs, d’une chemise rayée et d’une ceinture en tissu, un vrai défilé de mode !!

— Et, toujours à Santiago, notre visite à « San Maximon », personnage catho-maya haut en couleurs, prié très sérieusement par la population venant lui réclamer…tout ce que le curé n’a pu leur offrir !!?? Nous avons pu assister, après son signe de croix, à la supplique du chamane, tout autant vers Maximon (pardon pour ma familiarité pour le Saint Homme, mais vous en jugerez vous-même) que vers le « plaignant »: fumée d’encens++, le chamane lui-même en tousse de suffocation et fumée des clopes du saint (sic) dont on surveille la cendre..qui risquerait de tomber dans la sibylle de l’offrande…obligatoire pour les preneurs d’images: 10 Quetzales (1 euro! on n’est pas fou, mais ça les vaut) pour le spectacle, et la même chose pour le gamin qui vous y conduit car, logé chez l’habitant, Maximon change chaque année…de « tôle », comment l’écrire autrement dans la mesure où les toitures, maintenant, sont souvent faites de ce vilain matériau.

Puis nous partons au petit matin (because 7 heures de Chiken-bus) pour Rio Dulce, superbe enclave de mer dans la forêt vierge: logement à la « Casa Perico » dans la mangrove (paillotte sur pilotis) au milieu des grenouilles, batraciens, acariens…et autres vauriens des bois et marais. Soirée/diner mémorable de sympathie avec des Canadiens venus ici avec leur bateau et qui y vivent à l’année; groupe de joyeux drilles qui croquent dans la vie à pleines dents (et maintenant Pat s’est mis en tête d’échanger avec eux, durant l’été indien, notre datcha rétaise. Affaire à suivre…).
Un petit bain très original au passage, dans une rivière glacée arrosée par une cascade brulante…effet surprenant avec, en prime, des petits poissons «goûteurs» qui n’arrêtaient pas de nous mordre:…moins agréable.

Au réveil descente du Rio vers Livingston en lancha: navigation dans un décor style «golfe du Morbihan » mais avec du soleil, (ça c’est Pat qui l’a écrit, ce n’est pas moi qui fais du mauvais esprit sur la Bretagne!) une végétation à foison et l’accueil des pélicans et des frégates.
 Ville bien moche et décevante que Livingston où nous nous contenterons, durant l’averse tropicale, de déjeuner d’un excellent Tapado (soupe de poisson au lait de coco), spécialité locale et le soir de superbes et délicieuses crevettes à l’ail. Ceci pour dire qu’il n’y a pas grand chose d’autre à faire à LIVINGSTON. (la plage est tout simplement immonde !)

Enfin, pour clore ce copieux compte-rendu qui vous a certainement manqué du fait de notre distraction, dans tous les sens du terme, direction: Flores, petit ile au milieu du lac Péten-Itza (oui! cette même population Maya que le Chichen-Itza mexicain),
étape sympathique pour le site maya de Tikal, quasiment le seul abordable au Guatemala, les autres n’étant encore que ruines et très isolés. Je dis abordable…à voir!? car l’accès coûte tout de même de 150 Quetzales (15 € ), ce qui est beaucoup par rapport aux sites mexicains (2€50).

Réveil à 3h30 pour un départ en shuttle à 4h 30! Afin d’assister au lever du soleil dans la jungle .Nous sommes presque seuls au milieu de tous ces cris d’oiseaux et Mayeul se régale à grimper au faîte des pyramides, pendant que sa mère part à l’assaut des toucans, perroquets et autres animaux sylvestres.

Notre séjour de plus d’un mois au Guatemala se termine, notre porte monnaie s’est bien vidé car, contrairement à ce que nous avions prévu, le Guatemala est cher . Nos yeux se sont régalés de toute la palette de couleurs des costumes et de ces montagnes omniprésentes (cela change de la platitude et de la pauvreté arboricole de Ré) laissant découvrir quelques sites intéressants.

Mais…la saleté et la « mocheté » des villes, villages et campagnes nous ont empêchés d’éprouver un vrai coup de cœur pour ce pays. Dommage. Heureusement la gentillesse des habitants est omniprésente.

PS: Et, comme chaque semaine, voici chers lecteurs une photo de vos auteurs préférés tenant en mains non pas leur « Phare », mais leurs « Palets  bretons» devant un « palais Maya »à Tikal.

 

Il y a 1 commentaire

  1. Aloïs dit :

    Cet anniversaire au Machu Piccu est un moment inoubliable! Celui de cette année à un autre charme et restera aussi dans ma mémoire! 😉 Devoir demander à un policier son téléphone portable pour me souhaiter Bonne Anniversaire après 1h d’essai de téléphoner par Skype qui est en fait bloqué au Belize!!! Je reconnais bien là la famille Lohéac et sa persévérance! 🙂
    Merci à vous trois pour votre appel et votre message!

    Dites moi, ces petits poussins sont vraiment adorables; N’hésitez pas à m’en rapporter un ! 😉

    A très bientôt mes chers Parents et Frère, je vous souhaite une très bonne fin de voyage pleine de beaux poissons aussi colorés que les poussins!

    Je vous embrasse fort

Postez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Haut