Notre carnet de voyage d'éternels voyageurs

Key Afer : l’aventure … et les petites pépées !!

By on 1 mars 2011 in Ethiopie 2011 with 1 Commentaire

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Nous n’avons pas le temps de prendre goût au luxe car c’est dans la cabine d un « truck » négocié âprement que nous rejoignons Karat-Konso avec son marché coloré, où les jupes des femmes se balancent au mouvement de leurs hanches .                             P1180205                     P1180206

P1180208Nous avons de la chance, certains attendent plusieurs jours pour en avoir un .Le chauffeur conduit à toute vitesse sur une piste défoncée, en étant tout aussi défoncé par le khat préparé par la ravissant jeune fille qui partageait notre banquette. Il nous laisse terminer les 2 derniers Km  à pied (soit disant pour cause de police) sous le cagnard, dans une cote sans macadam, à grimper avec nos sacs- heureusement à roulettes!!…Mais notre kamikazé était tellement shooté qu’il a oublié de réclamer le reste de son dû .Qu’il vienne le chercher…à pied comme nous bien sur!!!!

A la suite de cette aventure peu sympathique, nous prenons un jeune guide « Gambino » pour cette partie du voyage, pour négocier à notre place les trajets en camions, 4×4, et autres surprises qui sont la réputation du Sud, dépourvu de transports publics. Gérard, un jeune Espagnol, se joint à nous et notre « fine équipe » poursuit sa route, toujours en « Isuzu » (la marque la plus répandue des trucks), en direction de Key-Afer et son superbe marché où les ethnies Ari et Bana font plusieurs jours de marche pour, à la fois acheteurs et vendeurs, venir y faire leur commerce. Le village est des plus rustiques, mais l’hôtel encore plus: ne nous plaignons pas, nous avons une bonne douche, dehors c’est vrai, mais nos copains canadiens dans leur hôtel n’ont pas d’eau du tout (c’est vrai que nous sommes dans une région désertique!).

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..Toujours pas de bus, mais grâce à Gambino nous partageons la voiture de Carlos (le roi de la photo) et Julia, pour atteindre Jinka . Nous n’avons pas beaucoup de contacts avec les Ethiopiens du sud, pour qui nous ne sommes qu’un porte-monnaie ambulant, mais par contre nous passons des moments très sympas avec les autres touristes qui nous aident à circuler .

Nous louons une voiture pour partir à la découverte des Mursi. isolés dans le parc de Mago. On ne sait pas si c’est pour les protéger eux, ou bien nous!?,car agressifs et voleurs,  l’accompagnement d’un scout armé semble justifié. Nous n’en avons pas eu besoin, mais une jeune américaine rencontrée à Turmi venait de se faire arracher son porte monnaie alors qu’elle lui réglait sa photo. Cela s’est terminé par une course poursuite avec le scout armé qui tirait sur le jeune voleur, mais qui n’a jamais été rattrapé dans cette dense végétation .

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….oui! il faut savoir que toute photo doit être payée !!! pas très naturel!, mais dans le sud c’est comme ça…et avec des Birrs tout  neufs de préférence!

Heureusement nous captons un bus pour Dimeka et son marché: rendez vous à 10h pour un départ à 11h….qui finalement a lieu à 12h30 dans une ambiance surchauffée, où tout le monde crie en même temps, où des gens accèdent au bus, mais sont éjectes ensuite pour être remplacés par d’autres??? Nous n’avons jamais vécu ce genre d’ambiance dans les autres pays, et heureusement que Gambino veillait sur nous, car sinon nous aurions été virés comme les autres (et sans doute avant eux!!). Plusieurs arrêts en route, toujours des cris et nous sommes donc arrivés à la fin du  marché!! C’est cela l’Afrique!….

 Nat ( qui passe la parole a Pat.)

A la rencontre des ethnies

C’est principalement dans les nombreux marchés que nous avons fréquentés que nous découvrons cette incroyable « polyculture » d’ethnies: Tsemaï, Konso, Hamar, Borana, Arbore…

Parmi les originalités qui caractérisent ces peuples, les hommes Hamar portent des mini-jupettes (y compris le flic en faction!) et tiennent en main leurs indispensables: le siège/appui-tête, le bâton, et  parfois la Kalachnikov qui vient compléter l’uniforme.Sur le corps: scarifications et sur le crane: un emblème phallique , pour avoir en son temps été victorieux!…sinon ce seraient leurs propres « emblèmes » qui feraient l’honneur du front de leur vainqueur! Ils les arboraient autrefois « tout crus » au front, et pour le vaincu…quel affront!!

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leurs femmes et filles portent des jupes en peau de chèvre, ornées de cauris (porcelaines, leur ancienne monnaie) et ont les cheveux teints à l’argile ocre et graissés au beurre [½ sel ou non? en tout cas frais…au départ!!].P1180166

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Par contre, les seuls que nous devons aller dénicher dans leur territoire du parc Mago sont les « Mursi »: ces hommes élancés et belliqueux sont parmi les derniers au monde à vivre nus, et  leurs  femmes sont les seules sur terre (avec les Surma) à porter un plateau labial. De la taille de la dot (des têtes de bétail et une arme à feu) dépendra celle du plateau…. Mais, quand elles ne le portent pas…. le tableau devient vraiment inesthétique(et coucou les birrs) !!

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Parmi les facéties de leurs traditions, en voici quelques unes qui nous font sourire:Les femmes Borana peuvent choisir un homme en dehors de leur époux pour une petite « cour »..de récréation!. Alors l’amant met sa lance en travers de la hutte pour en interdire l’accès au mari.(A l’île de Ré il devrait de mettre son épuisette pour cacher son « pêché »!!)

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Les bébés Hamar reçoivent, en plus de leur prénom, un nom de vache. Il existe plus de 25 termes pour en qualifier la couleur de robe. Dans d’autres tribus les hommes qui se croisent réclament des nouvelles de leur troupeau avant celles… de leur famille. Normal, direz vous!?

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Les premiers Mursi, il y a 25 ans, ont fui à l’arrivée des 4X4. Puis ils sont venus avec de l’herbe pour nourrir l’animal. Ils n’ont jamais voulu m’avouer qu’aujourd’hui, ils mettent du pétrole dans leurs chameaux.

Enfin, vous remarquerez tout de même sur les clichés que si les filles ne m’ont que  parcimonieusement accordé la vue d’un sein, à notre retour les adolescents se sont réveillés et ont été beaucoup plus généreux!

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Si la peinture du corps a toujours été chez eux un art accompli, je ne me sens pas compétent pour concourir. Ce n’est pas faute d’attributs…mais la teinture me fait vraiment cruellement défaut!!

Pat     

                   

Il y a 1 commentaire

  1. gérard Le Morhedec dit :

    extra,on se croirait à Ushaia,mais les conditions de vit ont l’air dur !
    C’est pour quand le retour, que vous puissiez apprécier la fraicheur printanière de notre contrée

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