La baraka de la Barkada!!

Aux Philippines rien n’est plus important que la famille… pour favoriser le logement, le travail etc…Vient ensuite la BARKADA, « la bande d’amis »Ceci explique la fortune de certaines familles et, concernant votre avenir personnel, un conseil: à défaut d ’un riche oncle, vous avez intérêt à avoir un bon ami débrouillard! Et si le philippin ne lèsera personne pour son enrichissement personnel, il parait qu’il le fera sans complexe ni retenue quand il s’agira de la société.

Notre « Barkada » rétaise elle, parcourt les Philippines, 2° archipel au monde (devinette: quel est le 1°…?) composé de 7017 iles ..à marée basse comme dit notre chauffeur!. Ces iles, parfois énormes monstres terrestres, aux cotes inaccessibles, s ’enfonçant brutalement dans des flots transparents, abritent de petites criques où se blottissent une plage ou un village de pêcheurs, parfois ilots paradisiaques au sable blanc et cocotiers, principaux objets des clichés touristiques.

Mais pour rester dans mon rôle de dérision, laissant à Nathalie les sujets sérieux dont elle se sort si bien, voici quelques anecdotes partagées avec nos co-voyageurs

—God bless!!

Quelques minutes après notre départ en trek dans les rizières de Batad, devant notre manque d’assurance, et pour certain de stabilité face au vide, notre guide Richard s’excuse tout à coup d’avoir oublié une petite formalité « habituelle » (il est bien élevé ce garçon…mais un peu inquiet devant notre armée de Branquignols!?) …une prière en notre nom à tous, pour éloigner tous soucis ou accident durant notre Aventure. Nathalie m’a avoué au retour que plus avançait la prière, plus elle était inquiète; en effet… grâce aux efficaces cours d’anglais dispensés par Michel avant notre départ, elle comprenait cette fois parfaitement tout ce que disait notre guide à St Christophe!!

Vous ne le croirez pas, mais nous sommes arrivés, grâce à lui, sains et saufs!!…ou plutôt Six et Sauf personne!!

— Oubli ++ sur la table à la fin du diner à Banaue: le reste du Pastis importé par François, déguisé dans une bouteille plastique.

S’en apercevant au petit-déjeuner, François part récupérer le précieux breuvage. Las! La Ténardière ayant trouvé ce liquide «malodorant et nauséabond » (sic) avait «vidé » le contenu dans l’égout…mais a rendu la bouteille de Quézac (sic) lessivée!!

Nos larmes n’auront plus goût d’anis!. Au revoir Tamiflu!!

— 1800 pesos …only!

La classique pub de tout bon marchand est d’annoncer son prix en ajoutant..only. C’était aussi le cas du panneau publicitaire du « Four Seasons resort » où nous sommes descendus à Coron island…et quand la petite tôlière a rédigé notre reçu, elle appose la somme en chiffres, mais aussi en toutes lettres: one thousand…only!!

Au sourire qui accompagnait ma remarque, sur le only, elle a répondu par un éclat de rire.

— Les vacances!?

Nous ne sommes pas les seuls à parcourir l’archipel, et dans nos rencontres nous avons pu constater que les vacances sont un avantage social bien mal partagé, après avoir croisé:

– un ingénieur informaticien (fonctionnaire à l’ENS??) qui, de son propre aveu, rend jaloux ceux qu’il rencontre: 49 jours de CP (ouvrables) qu’il partage en 2 beaux voyages par an.

– le marseillais, la gouaille et ayant fait le tour du monde à 31 ans!, qui parle (3h non-stop dans le bus et sans aucune discrétion) de ses exploits, mais jamais de la beauté des paysages ou de la gentillesse des gens qu’il a pu rencontrer. Son job? : «livreur» !!

– ce joyeux ménage anglais résidant à 80% à Oloron Ste Marie, parfaitement intégré à la France et qui prend sa petite dose annuelle de Rayons X solaires pour se guérir des bars béarnais!! (dont Marc partageait les adresses).

– cet autre anglais, beaucoup + jeune, artisan en bâtiment en Charente!, prend 2 mois de vacances/an, mais travaille tout l ’été…et importe ses camions de Placoplatre depuis l’Angleterre ( pour 1 plaque en France, il en reçoit 3 de GB, franco de port!!)

– enfin un chef d ’entreprise de Bordeaux, ancien Dir-com dans le matériel médical, qui a monté sa propre affaire de commerce de bateaux et ne prend que 15 jours, et encore pas chaque année !’

Au beau milieu de tout ce petit monde, l Armada de notre Barkada fait assez bonne figure, faisant de chaque rencontre un petit moment de bonheur que nous essayons de partager, et aujourd’hui avec vous.

— Et, déception!!Au marché, très local, de Malatapay j ’ai trouvé une chouette machette artisanale au manche en bois sculpté et avec un fourreau, en bois aussi, en forme de poisson. Sympa pour la déco-cuisine de Ré.

Hélas à l’aéroport de Dumaguete, des nouvelles consignes de sécurité viennent d’être émises à l’occasion des toutes prochaines élections: pas de « Bolo », même en soute!!

…Ca pourrait couper ses effets au Président!!??

Le corps étranger détecté dans le tunnel a du être restitué…mais j’ai tout de même gardé le fourreau, en souvenir.

Nat et Dominique, prises de pitié pour l ’oncle Corentin (le surnom que m’a offert Sylvie en pensant à Bécassine!!) sont allées se battre jusqu’au Grand-chef de la sécurité…mais en vain;

Il est vrai que le 24 Novembre dernier, au Mindanao, au sud de la Malaisie, islamique++, une joute électorale a eu lieu…à la tronçonneuse!! Faisant 46 victimes (dont certaines complètement «démontées ») dont 13 journalistes.

Pour moi j’en guérirai, je lui offrirai un Opinel, à mon fourreau!!

A bientôt

Patrick